Vaincre l’anxiété de performance

3 mars 2017 | en collaboration avec Succès Scolaire

Félix n’a pas très faim avant de se rendre à la finale de son tournoi de soccer ? Normal. Noémie a des papillons dans le ventre quelques minutes avant son exposé oral ? Normal. Alice est un peu stressée avant son examen ? Normal. Leur nervosité est même bienfaisante parce qu’elle les stimule.

Ces manifestations de nervosité disparaissent, la plupart du temps, après le début de l’événement stressant.

Par contre, lorsque les symptômes du stress prennent des proportions démesurées (vomissements, insomnie, troubles alimentaires, manque de concentration) et ne quittent plus votre enfant, on parle d’anxiété de performance. Et ça, ce n’est pas normal.

Reconnaître les signes

En plus des manifestations physiques, d’autres signes peuvent vous mettre la puce à l’oreille :

· Perfectionnisme excessif (aucune erreur permise) ;

· Insatisfaction permanente par rapport à ses efforts ;

· Manque de confiance en soi ;

· Peur d’échouer ou d’entreprendre un projet dont le succès est incertain.

D’où vient l’anxiété ?

L’anxiété de performance se manifeste parfois aussi tôt que 5 ans. Elle peut provenir du tempérament de l’enfant. Certains sont anxieux, perfectionnistes ou dotés d’un fort esprit de compétition de nature.

De plus, nous vivons dans une société où la performance et la réussite individuelle sont extrêmement valorisées. Certains parents perfectionnistes et très exigeants envers eux-mêmes entraînent, consciemment ou non, leurs enfants dans ce tourbillon de performance.

Comment l’aider ?

L’enfant qui souffre d’anxiété de performance est malheureux. Vous devez l’aider à le sortir de cet étau qui le consume à petit feu.

1. Communiquer

Écoutez-le afin de comprendre ce qu’il vit. Demandez-lui de vous décrire ses peurs et ses émotions. Aidez-le à distinguer le stress normal, les mains moites avant un exposé oral, par exemple, des symptômes d’anxiété.

Invitez-le à lire Incroyable MOI maîtrise son anxiété, un guide écrit par deux psychologues québécoises. Avec ce guide d'intervention illustré, les jeunes de 6 à 12 ans pourront mieux comprendre les manifestations physiques, cognitives et émotionnelles de leur état mais, surtout, devenir de véritables champions de la gestion de l'anxiété. Manipuler des objets anti-stress permet aussi d’évacuer le surplus d’anxiété.

2. Valoriser les efforts plus que les résultats

Si vous êtes trop exigeant envers votre enfant, il est temps de revoir vos attentes. Définissez ensemble des objectifs réalistes ainsi que les moyens pour les atteindre. Expliquez-lui que les efforts qu’il déploie pour écouter en classer, étudier et faire ses devoirs sont aussi importants, sinon plus, que les résultats qu’il obtient. Et si vous profitiez de l’occasion en vous mettant moins de pression vous aussi ?

3. Aimer inconditionnellement

« Est-ce que tu m’aimes moins parce que j’ai fait brûler la sauce à spaghetti la semaine dernière ? Non. Alors c’est la même chose pour moi lorsque tu obtiens une note moins satisfaisante. »

4. Réagir sans tarder

Si malgré votre écoute, votre soutien et votre amour, votre enfant souffre encore d’anxiété de performance, n’hésitez pas à consulter le personnel de son école, un professionnel à votre CLSC ou un psychologue. Il faut empêcher que la situation ne s’envenime.