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Article de Maude Goyer / La transition parfaite vers le vélo!

22 juin 2019 | Maude Goyer, alias Maman 24/7


Il est vrai que l’arrivée du beau temps ouvre la saison des cyclistes… même les plus petits. Mais par où commencer?

Pour Louis Carpentier, directeur du développement de la Route verte et papa de trois enfants âgés de 4, 6 et 8 ans, l’apprentissage du vélo doit être un subtil mélange de défi et de jeu. « Les enfants adorent les défis, explique-t-il. Et il faut que ça demeure un jeu également, sinon ils n’embarqueront pas. On peut commencer par l’utilisation d’un tricycle ou d’une draisienne, qui est un bel outil d’apprentissage. »


La draisienne est un petit vélo sans pédales qui aide l’enfant à développer son équilibre. Un enfant peut commencer à l’utiliser à partir de 2 ans, approximativement, mais tout comme pour la bicyclette avec ou sans petites roues, cela dépend du développement de l’enfant, de son tempérament et de sa maturité. « Avec la draisienne, dont le siège est assez bas, l’enfant peut se pousser et se propulser, dit M. Carpentier. Il prend son élan, il gagne en vitesse et il acquiert ses habiletés d’équilibre. »

Vers 2 ou 3 ans, l’enfant peut aussi tester sa motricité et sa coordination en enfourchant un tricycle. Contrairement à la draisienne, le petit va apprendre à pédaler en plus de s’orienter. « Les enfants ont besoin de motivation, rappelle M. Carpentier. Parfois, c’est le but d’arriver à une destination précise : au parc, par exemple. Ça peut aussi être de voir les plus grands rouler, ça les inspire! »

Lorsque l’enfant se sent prêt, on peut lui proposer d’essayer une bicyclette avec de petites roues. Chez certains enfants, cela arrive vers 3 ou 4 ans, et chez d’autres, cela survient plus tard. Peu importe! Le parent doit être à l’écoute et respecter le rythme de son enfant – sans quoi, on risque de le décourager.

Il en est de même pour la durée de chaque étape : certains petits cyclistes ne tolèrent pas bien longtemps les petites roues et passent rapidement à la bicyclette « standard », et d’autres, plus prudents ou se sentant moins habiles, préfèrent étirer cette période. Encore là, le mot d’ordre est d’encourager son enfant… sans pousser. « C’est du cas par cas, selon le niveau d’autonomie, la maturité et la personnalité de notre enfant », indique le spécialiste, qui adore faire des escapades de quelques jours à vélo avec son tout son clan.

Les bras de rallonge, que l’on installe à même le vélo, peuvent permettre aux parents d’aider l’enfant à se balancer et à gagner en confiance. Patience et persévérance sont de mise… pour l’enfant comme pour le parent! « Le déclic finit toujours par se faire », raconte Charles-Étienne, papa de jumeaux de 6 ans. « Chaque étape a été franchie super vite pour l’un et plus doucement pour l’autre. À chacun son mode d’apprentissage. »

Et si notre enfant a un soudain intérêt pour le vélo, à un âge plus avancé? « Il n’est jamais trop tard, dit Louis Carpentier. On baisse la selle du vélo et on enlève les pédales pour le laisser trotter et découvrir son équilibre. L’enfant apprend alors à ne pas faire de mouvements trop brusques et à manœuvrer. »

Le secret du succès est aussi dans l’endroit choisi pour se pratiquer. Pour faire diminuer le stress, s’initier au vélo dans un parc ou dans des rues résidentielles tranquilles est tout indiqué. « Mais attention au syndrome du parent hélicoptère! lance M. Carpentier. De petites égratignures sur les genoux, c’est possible que cela arrive! »

Pour Jérémie, en tout cas, il y aura peut-être quelques bobos cet été : le garçon refuse systématiquement le chariot attelé au vélo de sa mère : rouler, pour lui, ça veut dire participer. « Il est bien content d’avoir une draisienne », rigole sa maman.


Quelques chiffres*

4,2 millions de cyclistes au Québec, dont 1 million d’enfants

2,7 millions de Québécois font du vélo chaque semaine

1,9 million de Québécois utilisent le vélo comme moyen de transport

En moyenne, un adulte fait 3,3 heures de vélo par semaine, et un enfant, 4 heures

51 % de tous les déplacements se font sur des voies cyclables


Mot de notre formatrice, Isabelle Patenaude:

Qui dit motricité globale dit équilibre, coordination, latéralisation, tonus, force, endurance, orientation spatiale et temporelle, etc. La motricité concerne l’exécution de mouvements corporels et le maintien de positions. La bicyclette contribue au développement de tous ces éléments : d’abord avec le tricycle, puis avec les roues stabilisatrices, jusqu’à la première randonnée en vélo. Comme toutes les autres habiletés, les habiletés motrices s’acquièrent avec la pratique. C’est donc la répétition qui permet non seulement de les acquérir, mais de les raffiner.


Pour terminer, le vélo, comme les autres activités et jeux de motricité globale amènent petits et grands à dépenser leur énergie de façon positive et s’adapte à des enfants de différents niveaux de développement.

*(Source : Vélo Québec, 2015)

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