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Article de Maude Goyer / La motricité fine : du hochet au crayon

20 avril 2019 | Maude Goyer


Le développement de la motricité fine est une étape majeure chez les jeunes enfants, et pas seulement parce qu’il mène à l’acquisition d’habiletés importantes, comme tenir un crayon… Cela va bien au-delà. Grâce à notre collaboratrice Maude Goyer, alias @ Maman 24/7, découvrez-en davantage sur la motricité fine!

Le développement de la motricité fine est une étape majeure chez les jeunes enfants, et pas seulement parce qu’il mène à l’acquisition d’habiletés importantes, comme tenir un crayon… Cela va bien au-delà.

« La motricité fine permet à l’enfant de développer sa concentration et sa planification », explique Natasha Rouleau, ergothérapeute. « L’enfant doit diviser son projet en petites étapes, il décide s’il continue ou s’il arrête. De plus, il apprend à s’occuper seul. » Tous ces apprentissages font partie des « fonctions exécutives », cruciales au bon développement de l’enfant. « La motricité fine est aussi un prédicteur de la réussite à l’école, au même titre que la socialisation et le langage », précise Mme Rouleau, qui travaille à la clinique L’ergothérapie de la maison à l’école et fait partie de l’équipe de l’École de réadaptation de la Faculté de médecine de l’Université de Montréal.


Qu’est-ce que c’est, au juste, la motricité fine?

Cela comporte quatre sphères : l’habileté de coordonner ses doigts et ses mains, celle de coordonner les deux côtés ensemble (droit et gauche), le fait de créer, de construire et d’accomplir des choses, et finalement, la faculté d’utiliser un crayon, ce qui inclut la capacité de représentation.

Pour chacune des étapes, il est important, rappelle Mme Rouleau, que le parent permette à l’enfant de s’exercer. « Si on donne du matériel à l’enfant, on lui donne des occasions d’essayer et d’expérimenter », souligne-t-elle. En ce sens, mieux vaut tôt que tard : dès ses premiers mois de vie, l’enfant va découvrir la préhension – et par la suite, la manipulation. « Dans les premiers mois de vie, déjà, le bébé aura le réflexe d’agrippement », indique Julie Gosselin, ergothérapeute et professeure titulaire à l’École de réadaptation de la Faculté de médecine de l’Université de Montréal. « Vers l’âge de quatre à six mois, il va attraper et relâcher des objets. »

Cela dit, il n’est jamais trop tard pour stimuler la motricité fine, tient à préciser Mme Rouleau. « Il y a de belles possibilités d’apprentissage de la naissance à cinq ans, dit-elle, parce que les enfants ont l’énergie du développement. Il est toujours préférable de donner des occasions au bon moment… mais tout se rattrape. »

La meilleure stratégie à adopter?

Laisser les enfants au sol! Selon Mme Rouleau, « entre trois et dix mois, la meilleure chose, c’est de laisser l’enfant par terre. Il apprend alors à ramper, se tirer, se pousser, tourner, se mettre assis… » Mme Gosselin soutient qu’il est toujours bon de donner des objets texturés et de différentes grosseurs aux enfants. Cela permet, entre autres, de développer la paume de la main, tout comme le dos. Aussi, les deux spécialistes croient que l’idéal, c’est de laisser l’enfant explorer dehors également (sous supervision, bien sûr) : terre, gazon, sable… « La motricité fine inclut une partie cognitive et visuelle, dit Mme Gosselin. Différentes sources de stimulations permettent d’apprendre à manipuler les objets différemment : si c’est chaud, froid ou coupant, par exemple, on ne manipule pas de la même façon ». Par ailleurs, cuisiner avec son enfant est une excellente façon de l’aider à développer sa motricité fine : « En cuisinant, il pile, coupe, épluche, brasse, tient un bol », expose Natasha Rouleau.

À la recherche d’idées de jeux et jouets qui favorisent la motricité fine? En voici cinq.

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